Tout savoir sur la XEV Yoyo : la micro-citadine électrique innovante

Ce qui frappe au premier regard avec ce véhicule, c'est son processus de fabrication non conventionnel. Le constructeur utilise la technologie d'impression 3D à grande échelle pour de nombreuses pièces de carrosserie, permettant une production rapide et une réduction drastique des déchets. Ce n'est pas seulement un argument marketing ; cela crée une esthétique distinctive qui fait tourner les têtes. Les lignes agressives et les signatures LED futuristes lui confèrent une personnalité souvent absente dans le segment de la voiture électrique sans permis traditionnelle. L'intérieur surprend par sa luminosité, grâce à un toit panoramique de série qui agrandit visuellement l'espace.

L'angoisse de la panne sèche est l'ennemi des VE, mais ce quadricycle lourd aborde le problème frontalement. Les chiffres officiels annoncent jusqu'à 150 km d'autonomie en cycle urbain (UDDS), ce qui est largement suffisant pour les trajets quotidiens domicile-travail. Pour la recharge, la flexibilité est totale : vous pouvez la brancher sur une prise domestique standard, ce qui prend environ 4 heures pour une charge complète à partir de 30 %. Cependant, la véritable innovation réside dans le compartiment arrière, accessible via le pare-chocs.

Prendre le volant de la XEV Yoyo est une expérience étonnamment vive comparée à ses rivales directes. Propulsée par un moteur synchrone offrant une puissance crête de 15 kW (environ 20 ch), elle accélère franchement jusqu'à 40 km/h. Même si son usage diffère d'une Golf électrique conçue pour les longs trajets, elle s'insère dans le flux de circulation sans aucune difficulté. Contrairement à de nombreux concurrents bridés à 45 km/h, la version L7e (quadricycle lourd) atteint une vitesse maximale de près de 80 km/h, voire 90 km/h en mode « Sport ». Cette capacité permet d'emprunter les périphériques et voies rapides où les micro-citadines plus lentes sont interdites. Le comportement routier est ferme, typique des empattements courts, mais les quatre freins à disque avec ABS offrent une puissance d'arrêt rassurante, même sur les pavés humides. La direction assistée facilite les manœuvres, rendant les créneaux presque ludiques.

L'innovation a un coût, et la Yoyo se positionne dans une fourchette supérieure aux quadricycles d'entrée de gamme. Les tarifs débutent généralement autour de 15 000 à 16 000 euros selon les finitions (Easy, Joy, ou Sprint). Bien que cela puisse sembler élevé pour une deux places, l'équipement de série — incluant la climatisation, l'accès sans clé et un grand écran tactile compatible smartphone — justifie ce positionnement premium. Heureusement, les acheteurs français peuvent déduire le bonus écologique spécifique aux quadricycles électriques (généralement 900 euros), ce qui allège la facture finale. Les coûts d'exploitation sont ensuite dérisoires : moins de 2 euros aux 100 km en électricité et une maintenance réduite, puisqu'il n'y a ni vidange ni boîte de vitesses complexe à entretenir.

La Citroën Ami est la leader incontestée des ventes, mais tient-elle la route face au challenger italo-chinois ? La différence fondamentale réside dans la catégorie. L'Ami est strictement un véhicule L6e (45 km/h max, accessible dès 14 ans), tandis que la Yoyo cible davantage les détenteurs de permis B1 ou B cherchant polyvalence et confort. Si le budget est le seul critère, l'Ami l'emporte. Pour la polyvalence, la vitesse et le confort au quotidien, la Yoyo est la solution supérieure.